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Article: LYRA- Série sur les femmes inspirantes avec Sumaia Saiboub

LYRA- Série sur les femmes inspirantes avec Sumaia Saiboub

KB : Salaam Sumi ! Pour commencer, peux-tu nous parler un peu de toi ? Juste les détails généraux, rien de trop profond pour l'instant (on va y venir)...

SUMI : Mon vrai nom est Sumaia Saiboub (Sumi), mais mes parents m'appellent Sumi depuis toujours, au point qu'à la maternelle, je pensais que Sumi était mon nom. À partir de là, j'ai toujours été Sumaiya à l'école et au travail, et Sumi pour les amis et la famille. J'ai 22 ans, et je suis née et j'ai grandi en Italie ! Mes parents sont des immigrés du Maroc.

"Je me suis rendu compte qu'il y a une pression insensée sur le corps des femmes, et sur les questions concernant le corps des femmes, qui n'influencent pas réellement notre valeur en tant qu'individu".

KB : Quelle est, selon vous, votre mission en tant qu'individu, et vers quoi vous devez engager vos efforts ?

SUMI : Je ne pense pas que l'on puisse appeler cela une mission - je ne pense pas avoir fait grand-chose qui mérite le nom de "mission", mais au cours de ces dernières années, j'ai réalisé qu'il y a une pression insensée sur le corps des femmes, et sur les questions concernant le corps des femmes, qui n'influencent pas réellement notre valeur en tant qu'individu (notre intelligence, notre intelligence, notre talent) - et ma mission est de démolir tout cela de manière à ce que les générations futures ne pensent pas que si elles ont une certaine apparence ou décident de faire une chose plutôt qu'une autre, elles ne peuvent pas être qui elles veulent. Ou qu'elles ne peuvent pas choisir une certaine carrière, faire ce qu'elles veulent faire ou même réaliser leurs rêves à cause de ce qu'elles portent, ou qu'elles ont été insultées à cause de ce qu'elles portent.

KB : C'est incroyable et tellement important. Je sais que vous tenez un blog/plateforme appelé Ya Sisterhood (Your Abrahamic Sisterhood), pouvez-vous m'en parler un peu et me dire quelle était votre intention en le lançant ?

SUMI : Ya Sisterhood est une plateforme qui discute non seulement de ce que signifie être une femme, mais aussi une femme spirituelle (en particulier celles qui suivent les religions abrahamiques). L'accent est mis sur la fraternité entre les femmes et sur nos similitudes plutôt que sur nos différences. La réponse correcte est donc que j'ai eu une conversation avec une amie chrétienne pratiquante et que nous avons réalisé que nous avions beaucoup plus en commun que nous ne le pensions. Ce que nous voulions construire et que nous voulons toujours construire, c'est une communauté de femmes qui élèvent des femmes, malgré nos différences. Nous voulons également partager ce que signifie être une femme religieuse pratiquante.

"À travers cela, nous mettons l'accent sur la fraternité entre les femmes, et nous nous concentrons sur nos similitudes plutôt que sur nos différences."

KB : C'est un concept unique et je ne l'ai jamais rencontré auparavant. Où comptez-vous aller avec cette initiative ?

SUMI : Il y a beaucoup de discussions et beaucoup d'idées, mais en fin de compte, nous devrons voir où cela nous mènera. Ce dont nous sommes sûrs, c'est que nous aimerions que cela touche le plus grand nombre de personnes possible, et que le plus grand nombre de femmes possible aient des conversations plus authentiques et plus profondes sur la féminité et la foi. C'est une plateforme ouverte à toutes celles qui veulent y contribuer. Nous présentons divers articles de blog sur les modes de vie des femmes religieuses pratiquantes.

"Cela m'a poussée à sortir de ma zone de confort, à parler de choses que je ne pensais pas être capable de dire en public, et à réaliser que beaucoup de gens vivent la même chose. Cela a créé un sentiment d'unité et d'appartenance grâce à l'engagement avec d'autres femmes et leurs histoires".

KB : Quel est, selon vous, le plus grand impact que la création de Ya Sisterhood a eu sur vous ?

SUMI : Cela m'a poussée à sortir de ma zone de confort, à parler de choses dont je ne pensais pas être capable en public, et à me rendre compte que beaucoup de gens vivent la même chose. Cela a créé un sentiment d'unité et d'appartenance grâce à l'engagement avec d'autres femmes et leurs histoires.

KB : Sur quoi travaillez-vous actuellement et où pouvons-nous vous trouver ?

SUMI : Nous travaillons actuellement sur une série sur l'autonomisation des femmes à travers les écritures interreligieuses, et aussi sur les stigmates qui sont directement liés à la culture mais qui sont confondus avec la religion.

Vous pouvez nous trouver sur Instagram ainsi que sur notre site web @yasisterhood, et je peux être trouvée @coveredinlayers sur instagram.

KB : Je sais que vous avez été assez occupée par votre travail/finalisation de votre diplôme ainsi que par toutes vos activités, alors comment faites-vous pour équilibrer votre temps ?

SUMI : C'est beaucoup de pré-planification à la fin de chaque semaine pour la semaine suivante, sinon vous ne serez pas en mesure de tout obtenir. Avec le jonglage entre le travail, les cours et tout le reste, il est presque impossible de tout équilibrer sans une bonne stratégie de planification.

KB : Alors une question un peu plus large et plus dense : quel héritage envisagez-vous de laisser ?

SUMI : Une génération de femmes qui réalisent qu'elles ont beaucoup plus en commun dans leur expérience de vie en tant que femmes que les petites différences et les détails qui sont si souvent mis en avant. Mais qui sont en fait juste destinés à nous diviser. L'idée est de faire prendre conscience aux femmes que nous partageons beaucoup plus de choses dans cette vie que nous ne le pensons, et que nous traversons certaines de ces luttes et de ces défis tout en ayant notre foi comme boussole. Nos croyances, notamment abrahamiques, sont très similaires. Dans le sens où elles partagent des valeurs fondamentales communes.

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